Le "J'T'Aime Bien Mais..."
"Il faut souffrir pour être belle" m'a souvent dit ma Maman et moi je
rajouterais "il faut savoir se manger des rateaux pour... pour...
euh... avancer?". La fille de la photo, elle a l'air de bien aimer ça
les rateaux, et bah pas moi, vous, si? (seriez-pas un peu masos sur les
bords?).
Bon, je dois avouer que je n'ai pas toujours fricoté avec
des gens (enfin des garçons, des mecs, des hommes!) pour qui j'avais le
béguin (c'est vilain comme mot mais je le garde quand même). Des fois,
il me suffisait d'être attirée par un gentil garçon pour me laisser
aller (attention, n'allez pas croire ce que vous êtes en train de
penser, je ne mange pas de ce pain là, moi, non mais!).
Dernier en date avec un de ces gentils garçons. Il était (et l'est toujours sans doute) charmant, timide (ce qui le rendait charmant), il avait une tête d'ange, un petit accent de Nice (ce qui le rendait charmant aussi!!) j'étais curieuse de... de... conclure (mais pas à la Jean-Claude Duss, quand même).
Un soir d'août, je suis allée chez lui et on a parlé, parlé, parlé (c'est pas comme l'Italien)... tout en écoutant de la musique et je pensais tout bas "bon, c'est quand tu veux...".
Il avait beau m'envoyer les signaux, je les décodais (les signaux) et
puis... rien, niente, nada! Je suis partie de son appart vers les 3'00
du mat, déçue par la non-réactivité de mon interlocuteur. Sur le chemin
du retour, je croise le "Séducteur Malgré Lui"
qui me propose de boire un verre. Je décline son invitation car je ne
pouvais pas laisser les choses en plan. Je fais alors demi-tour et
toque à la porte du sus-dit interlocuteur. Après moultes échanges "ça
va?" "oui et toi? t'allais te coucher" "bah oui... je me brossais les
dents"... bla bla bla... on a fini par s'embrasser délicieusement sur
le paillasson (il avait dû s'entraîner avec des haricots verts
car il embrassait divinement bien!). Les jours suivants se passaient
très bien quand lui part quatre jours à New York avec des potes et me
fait clairement comprendre à son retour, que basta, c'est fini. Ah ouais, déjà?
J'étais dèg que l'histoire s'arrête aussi vite qu'elle avait commencé mais n'étant pas du genre à supplier les gens, j'ai accepté son choix, j'ai écouté en boucle "Not An Addict" de K'S Choice une dizaine de fois et j'étais sur pieds 36h plus tard pour voler vers d'autres horizons.
Le "J'T'Aime Bien Mais..." est trop souvent imprévisible. Un jour
c'est blanc, un jour c'est noir, mais moi j'aime le gris, donc ça peut
pas coller. L'erreur que je n'ai pas commise est de tomber amoureuse du
"J'T'Aime Bien Mais..." à qui j'avais quand même écrit un super beau
poème de neuf strophes!
Eh Oh, on ne se moque pas, j'aimais bien écrire des poèmes à une période de ma vie :)
A Suivre: Le "One Shot"