Le "One Shot"
Je
vais faire une analogie à la pétanque en disant que le "One Shot" est
comme un bon joueur de pétanque: il tire ou il pointe (à lire avec
l'accent de Marseille), à une exception près, c'est que le "One Shot"
tire tout ce qui pointe! C'est un peu en-dessous de le ceinture ce que
je raconte mais c'est pourtant vrai. Il ressemble au "Chuis Sûr De Mon
Coup" sauf qui lui a plus de finesse et ne joue pas les gros bourrins
dès les premières minutes.
Le "One Shot" a un seul objectif en tête: gagner du premier coup.
Et
là, je suis tombée les deux pieds dans le plat la fois où le "One Shot"
m'a attrapée dans ses filets. J'étais encore une fois jeune et stupide
(parce que maintenant je suis plus trop jeune et très intelligente :-)).
Tout a commencé en mai 2001 lors de l'enterrement de vie de jeune
fille de ma soeur et de ce qui allait devenir mon beau-frère. En fin de
soirée (traduction: au petit matin d'une soirée bien arrosée), les
garçons et les filles se retrouvent pour un dernier verre, et par le
plus grand des hasards, je me retrouve sur les genoux d'un certain Sam.
A peine le temps de faire les présentations que chacun rentre chez soi.
Quelques mois plus tard, je fais un stage dans la région d'Annecy où
habitent les jeunes mariés. Et ce fameux Sam (avec qui mon beau-frère
joue au handball) envoie un mail à toute l'équipe de hand pour les
convier à un BBQ et rajoute en PS: "les femmes des joueurs sont les bienvenues sans oublier la jolie belle-soeur de Fred".
1/ Comment savait-il que j'étais dans la région?
2/ Je devais rentrer le jour même mais je ne pouvais refuser une invitation comme celle-ci.
3/ Il se souvenait que j'étais jolie :) (la bonne blague!!)
Le barbecue devant être annulé pour cause de mauvais temps, me voilà
bredouille et dégoûtée d'avoir reporté mon retour "pour rien". Mais
taaaaddddaaam (roulements de tambour), coup de fil sur le portable de
ma soeur "c'est Sam, ta soeur est là?". Boum boum boum (ce sont les battements rapides de mon coeur) "oui, ce soir? euh, oui on peut aller boire un verre".
Tel un chevalier blanc m'embarquant sur son cheval, il me fait monter
dans sa Clio rouge (c'est tout de suite moins romanesque comme image!!)
direction un pub branché d'Annecy. La soirée se présentait sous les
meilleurs hospices et j'étais enchantée par mon interlocuteur.
C'est alors que vint la phrase choc "Tu veux monter à la maison boire un dernier verre?". Oula, malheureux, je ne suis pas née de la dernière pluie, et voyant que je trainais pour répondre il rétorqua "J'ai une déco seventies chez moi, je vais te montrer les papiers peints rétro". Non mais tu me prends pour une cruche ou quoi? (apparemment oui). On sort du bar et il me serre dans ses bras tout en m'embrassant délicatement et langoureusement (et encore un qui s'est ruine en haricots verts).
Je voyais clair dans son jeu mais comme c'est lui qui devait me ramener
chez ma soeur, je n'avais pas trop le choix. En route pour l'appart
façon That 70's show.
L'appart était kitchos au possible et puis il s'était mis en tête de me faire une visite guidée de ce qui se passait sous les draps. Grande erreur jeune homme, très grave erreur. Remballe le matériel, mettons nos manteaux et rentrons à la maison. Il a eu la courtoisie de me raccompagner mais a quand même retenté sa chance devant la maison de ma soeur. Au cas où, sur un malentendu, il pouvait conclure comme Jean-Claude Duss l'a si bien montré. Mais j'ai eu le dernier mot et m'en suis allée, contente de ne pas être passée entre les griffes du "One Shot".
On ne gagne pas à tous les coups :)
A Suivre: Le "Dans Mes Rêves!"